A propos de

Christine Bellin

Les états d’âme de Christine Bellin sont ses toiles de fond, qu’elles soient en carton ou en papier.

Les hommes sont absents, elle les peint ! Les fesses des femmes sont rondes, elle les peints ! Les volées des escaliers font perspectives, elle les peint ! Le monde tourne en boucle, elle le peint !

Christine Bellin s’apaise face à la toile. Le châssis est patient. Il sait que le geste qui armera le fusain servira la poésie. La main hésitera car rien n’est prémédité, l’air du temps de l’état d’âme se mettra à l’heure de l’urgence de dire, de montrer, de prolonger, de vivre.

Si les mots lus, fredonnés enrichissent la pensée, la musique des requiem, en boucle, est leur enveloppe jusqu’au bout de la nuit, parfois, mais si souvent.

Dans une autre vie, Christine Bellin a été chanteuse avec une voix cristalline. Elle sait que la touche du pinceau, la matière du fusain sont autant de notes sur sa partition d’artiste parce que « la peinture l’a charmée »

Elle connaît le monde dans ses doutes et ses brillances, de jour comme de nuit. Il est vital pour elle et pour tous de transmettre à notre regard sa profonde bienveillance et sa force de vivre. Alors, le désir d’exposer son travail s’impose à elle.

 

Texte écrit à la suite de conversations avec Christine Bellin – mars 2020 par Marie Pierre Beillevaire Carron

Afin de garder la trace de son bien-aimé, une jeune fille aurait cerné d’un trait l’ombre de son visage projetée sur une paroi.

C’est par ce compromis entre l’amour et la géométrie que la mythologie grecque fixe la naissance de l’image.

Aujourd’hui, les images ont envahi notre univers, elles réfléchissent, le représentent…

La perspective en jeu. Les dessous de l’image…


Philippe Comar

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